En Juin 2020, le web mondial comptait une population de pas moins d’1,78 milliards de sites web, et ce n’est pas sans conséquences. En effet, 10% des émissions de gaz à effet de serre peuvent être imputées au monde de l’internet. Nous ne pouvions donc pas décemment envisager de développer E’lien et ses valeurs qui nous sont chères sans prendre en compte cette problématique.
Dans chacun de nos actes du quotidien, nous sommes de plus en plus nombreux à prendre en compte notre empreinte sur l’environnement dans notre prise de décision. Si cela peut déjà s’avérer complexe lors de certaines actions comme trier ses déchets, en produire le moins possible ou consommer durablement, pour ce qui est notre utilisation d’internet, c’est encore une autre histoire. Ce qui se passe au-delà de l’écran nous apparait totalement abstrait. Cela ne dépend pas de nous, et puis techniquement, ça a l’air si compliqué ! Quelques chiffres permettent de se rendre compte du problème :
L’éco-conception d’un site web consiste donc à tenir compte de la pollution numérique potentiellement générée par son utilisation pour en limiter les impacts.
Cela se joue à plusieurs niveaux :
Pour faire un site, les solutions sont multiple. On peut par exemple utiliser un CRM (site préconstruit, très complet et paramétrable) et le plier à nos besoins, utiliser des plateformes de templates en ligne, voire tout faire soi-même. La consommation d’énergie ne sera pas la même et ici, le principe de sobriété s’impose. Le choix d’une technologie simple qui nous permettra de répondre à notre besoin sans fioritures sera à privilégier. Et plus elle est bas niveau (proche du système d’exploitation, sans empilement de couches), moins elle sera énergivore. Evidemment, les plug-ins non utilisé doivent être exclus.
Le serveur est le nœud de consommation du site. Il permet de l’héberger et de le mettre à disposition des utilisateurs, il reçoit les requêtes, les traite, fabrique des réponses adéquates et les envoie. Toutes ces actions sont énergivores et même quand personne ne l’utilise, le serveur est allumé, attendant patiemment des requêtes à traiter. Il est donc essentiel de vérifier si l’alimentation en énergie de l’hébergeur est renouvelable ou non.
La chasse au superflu, encore et toujours ! Pour limiter l’impact environnemental de votre site, il est nécessaire de limiter les effets, les polices de caractère, les éléments graphiques lourds (préférer le vectoriel aux images, et pour les images penser à les compresser de manière optimale). Le design responsive est aussi une condition essentielle, car elle optimise le fonctionnement de votre site au dispositif de consultation. Enfin, le bon sens est de mise. Un pixel éteint consomme moins qu’un pixel allumé, privilégions donc le fond noir.
Il faut se poser la question de la pertinence à chaque fonctionnalité implémentée. En effet, outre le travail qu’elle demande à développer et à maintenir, une fonctionnalité est une action possible potentiellement énergivore. Le trop est l’ennemi du mieux (ou un truc du genre) et si votre site de tutoriels de fabrication de sushis ne propose pas de convertisseur EURO/DOLLAR, personne ne le désertera.
La consommation d’images et de vidéos représente la majeure partie de la consommation d’énergie de l’utilisation du web. Il faudra donc être vigilant à optimiser leur utilisation. Retailler à l’import, optimiser le stockage, ne distribuer que des images de taille adéquate (par exemple, éviter d’utiliser une image grande taille pour afficher un avatar de dix pixels de côté) et éviter les vidéos inutiles.
Et bien à l’usage, on se rend compte que tout le monde y gagne :
Du côté de l’utilisateur :
Du côté de l’entreprise :
Et évidemment, car c’est le but de toute cette réflexion, les blessures faites à l’environnement sont limitées !
NumÉcoDiag est proposée par la MiNumEco, mission interministérielle pour le numérique écoresponsable co-portée par la DINUM (Direction interministérielle du Numérique - Services de la Première Ministre) et le Ministère Transition Écologique. Son objectif est d’accompagner les ministères dans la transition écologique numérique, elle met à disposition les outils qu’elle développe pour les administrations françaises.
Cet outil développé et mis à disposition gratuitement par la MiNumEco facilite l'auto-diagnostic de l’écoconception d’un service numérique, conformément au Référentiel Général d'Écoconception de Services Numériques (RGESN).
Notre diagnostic
Ecoindex permet d'évaluer la performance et l'impact environnemental d'un site web au travers de plusieurs critères, notamment la complexité de la page, le pods des données transférées ou le nombre de requêtes HTTP.
Il est important de noter que la note est fortement conditionnée par la page testée. Si la note de cette page est A, il est fort probable que celle-ci soit fortement différente sur une page présentant une grande liste d'articles.
Nous vous souhaitons une excellente et sereine navigation sur notre site !
Durablement vôtre,
E’lien.
Avec le concours de la Polynésie française